[PS Vita] PIO FIORE no banshō
PIO FIORE no banshō est un jeu de romance développé par IDEA FACTORY/DESIGN FACTORY et édité par OTOMATE, sorti au Japon le 30 août 2018 sur PS Vita.
Organisations mafieuses

Au début du XXe siècle, la ville fictive de Burlone au sud de l’Italie, est dominée par trois organisations mafieuses : la famille Falzone, menée par Dante Falzone ; la famille Visconti, menée par Gilbert Redford ; et un sous-groupe de la mafia chinoise, Lao-Shu, dirigé par Yang.
C’est là que l’héroïne, Liliana Adornato, orpheline qui menait jusqu’à présent une vie paisible, est amenée à côtoyer par la force des circonstances ces criminels qui la convoitent plus ou moins à cause de son statut de Kagi no otome que lui a attribué l’Église.
Un monde de criminels

J’ai commencé le jeu par la route de Dante qui, du début à la fin, ne m’a pas inspiré grand-chose. Non seulement il n’est pas mon genre (et le chapeau n’a pas aidé) mais en plus l’intrigue de sa route m’a ennuyée. J’étais donc bien contente de passer ensuite à Nicola Francesca qui m’a beaucoup plu (malgré le chapeau). J’ai apprécié sa personnalité sibylline et j’avoue être sensible au bon vieux trope « faire semblant de ne plus aimer pour mieux protéger ». Séduite par Nicola, je n’avais pas vraiment envie d’emprunter la route de Yang qui jusqu’à présent s’était montré peu avenant. Allait-il se montrer sous un meilleur jour dans sa route ? Non. Yang est l’égoïsme incarné mais allez savoir pourquoi c’est cet égoïsme et sa nonchalance qui m’ont conquise. Et j’ai aimé sa bad end si cruelle pour l’héroïne mais qui colle parfaitement au personnage. Après Yang, j’avais pas spécialement envie d’aller voir du côté d’Orlok, le benjamin de la bande. Mais Orlok s’est avéré être un bel instant de douceur (tout est relatif, on parle quand même d’un monde de criminels) si on ferme les yeux sur les sept bad ends où l’héroïne enchaîne les morts violentes. Orlok est le plus naïf des personnages mais aussi le plus expressif et certainement celui qui a le plus de profondeur. Une fois ces quatre routes achevées, celle de Gilbert est débloquée. Gilbert est certainement, avec Orlok, le plus fréquentable et le plus respectueux des cinq garçons. Mais personnellement, je l’ai trouvé un peu plat comme Dante et j’étais bien contente une fois sa route terminée. Puis enfin, il y a eu la finale route. Ça a été pour moi une magnifique surprise de découvrir que derrière l’agaçant direttore du casino se trouvait le charmant Henri. Je l’ai tellement aimé que j’ai complètement fermé les yeux sur son côté dérangé.
Meanwhile story

Le système de jeu est le même que d’habitude : vous faites vos choix quand l’occasion se présente. Pour savoir si vous vous dirigez vers la bonne fin, sélectionnez Status dans le menu et regardez si la fleur se colore.
L’originalité de PIO FIORE no banshō réside dans son système de MEANWHILE STORY. Au cours du jeu, une icône apparaît de temps en temps en haut à gauche de l’écran. Si vous la sélectionnez, vous pourrez alors choisir une ou plusieurs scènes (certaines se déclenchent automatiquement) et suivre pour quelques instants l’intrigue du point de vue d’un personnage autre que l’héroïne. Notez bien que choisir de voir ou de ne pas voir une MEANWHILE STORY peut changer le cours de la route.
Froid et dément

Dans l’ensemble, PIO FIORE no banshō manque cruellement de romance, particulièrement dans les routes de Dante et Nicola bien trop impliqués dans les affaires des Falzone pour se consacrer pleinement à leurs histoires avec l’héroïne. C’est aussi le cas de Gilbert qui parvient toutefois à se montrer un peu plus attentionné que les deux autres. Yang et Orlok sont ceux qui s’investissent le plus dans leurs relations avec Liliana, chacun à sa manière évidemment. Quant à Henri, c’est dommage que l’ombre de sa sœur plane autant sur sa relation avec Lili mais j’aime aussi le côté froid et un peu dément que ça apporte au personnage.
Si agaçant et si attachant

L’opening theme, Nocturnal, et les trois ending themes ne sont pas fantastiques et ne me sont d’ailleurs pas restés en tête. La musique du jeu n’était pas folle non plus. La piste PIO FIORE no banshō〜Heaven’s In Burlone est agréable à écouter, la plupart des autres le sont beaucoup moins.
Du côté du doublage, Ishikawa Kaito prête sa voix à Dante et Kimura Ryōhei à Nicola. Les voix de ces deux-là ne provoquent pas grand-chose chez moi. En revanche, j’ai évidemment aimé Okamoto Nobuhiko (Akira dans NIL・ADMIRARI NO TENBIN TEITO GENWAKU KITAN) dans le rôle de Yang et Toyonaga Toshiyuki dans celui d’Orlok. Mention spéciale à Tachibana Shinnosuke qui à réussir à rendre à la fois le direttore si agaçant et Henri si attachant. Quant à Morikubo Showtaro qui double Gilbert (rien que cette romanisation de son prénom me hérisse le poil), j’ai toujours autant de mal à l’entendre dans le registre des otome games. Ça finira peut-être par passer.
Site officiel : http://www.otomate.jp/piofiore/